crédit vidéo : festivalitis.be
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Voilà, on a posé le décor et les bières ! Ca nous permet enfin d’attraper la plume pour te (re)plonger quelques instants dans le festival Les Ardentes de Liège.
Qu’on soit clair dès le départ, on était pas en terre inconnue vu que La Détente Générale a un peu de sirop de Liège dans les veines. D’ailleurs, pour le coup, on en est fier.
Car Liège, pourtant connue pour abriter Franck Michael et Sandra Kim, avait décidé d’occulter certaines de ses lettres de noblesse au bénéfice d’une série de concerts dignes d’une capitale culturelle.
Nous, on en ressort comblés de bonheur, surtout à l’idée d’avoir pu assister à la mise au point d’une programmation à la fois pointue et accessible qui aura su (ou aurait du) convaincre aussi bien le badaud venu fumer sa clope menthol devant Charles Bradley que le mec qui tenait son stand de drapeaux psychédéliques et qui s’est sûrement pris une claque devant les projections de Flying Lotus.
Comme dans tout festival, on n’a pas su tout voir, on essaye d’oublier certaines prestations et on évitera de vous gâcher le plaisir d’avoir peut être sauté devant le concert de PNL, mais nous on a surtout adoré voir : CHARLES BRADLEY, ACTION BRONSON, JURASSIC 5, DJ SHADOW, THUNDERCAT, IBRAHIM MAALOUF, KAMASI WASHINGTON, STUFF, ODDISEE, GUTS et ONRA.
D’ailleurs, on a retranscrit nos notes et on te laisse y jeter un œil ici-bas. Puissent-elles te remémorer quelques bons souvenirs …
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crédit photo : Lara Gasparotto
ON A AIMÉ (mais vraiment) :
- Les 38 (tentatives de) sosies de Nicolas Sirkis croisés le premier soir.
- Toi, le Liégeois, si accueillant et chaleureux qui est venu au festival et qui a croisé notre verre. On t’aime putain !
- Toi, le Jazz, qui se réconcilie de plus en plus avec le grand public et qui s’est si bien entendu avec tes petits frères; le rap, le hip-hop et l’électro.
- L’effet wah-wah sur la basse 6 cordes de Thundercat. Si tu n’en joues pas, tu t’en fous sûrement totalement, mais il était quand même clâsse. Ouai (-ouai), j’te jure.
- Le coup de foudre pour une festivalière et la drague pas hyper discrète sur scène de Chali 2na, le rappeur/charmeur de Jurassic 5. On était juste derrière la fille, ça nous a quand même foutu mal à l’aise… Ne le fais plus stp.
- Le finish hommage à Prince de 2manydj’s.
- La performance de Dj Shadow qui a perdu l’usage de ses platines en cours de show.
- Le double solo des 2 batteurs de Kamasi Washington et la réaction d’un d’eux après le concert : « i’m dead, man. »
- Des pas de breakdance devant une fanfare à l’espace Wallifornia Beach. Ce genre de détail…
- La réaction du public à la fin du concert de Charles Bradley. On a beau s’y attendre, à chaque fois, c’est toujours beau à voir.
- La petite dame qui nous a filmé 8 longues minutes avec son smartphone en mode selfie tout en visant Ibrahim Maalouf pendant ce qui semblait être sa chanson préférée. On a pu imaginer la déception lorsqu’elle l’a visionnée. Big up mamy !
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ON SE SOUVIENDRA (encore longtemps) DES PRESTATIONS DE :
ACTION BRONSON
Entre l’énorme poutre à fumer (qui a du anesthésier le pigeon qui a osé survoler le concert) et les claquettes en cuir noir (portée sûrement en hommage au monde de la mode liégeois), on hésite sur ce qui nous aura le plus marqué dans ce concert. En y repensant, en fait, c’est le show entier qui est mémorable. Nonchalant mais tellement puissant, on a adoré.
CHARLES BRADLEY
Qu’on se le dise, le concert du Black Velvet (comme il se faisait surnommer) était l’un que l’on attendait le plus. Pas au tournant, mais plus pour se prendre une dose d’amour comme lui seul peut le faire. Et comme espéré, on a été servi. Des « I love you too » aux cris de cœur du soixantenaire, on en est sortis émus comme le reste du public comblé par le son soul de son groupe The Extraordinaires (The Menhan Street Band en solo).
JURASSIC 5
30 ans de carrière et toujours autant de bonne humeur à revendre. J5 a su mettre les auditeurs au même niveau, du jeune qui porte 4 chapeaux gratuits, au papy, riverain, qui fait sa promenade dominicale. Un show efficace, remplit de classiques, où les monstres de djs, Cut Chemist et Nu-Mark, ont participé de leur petit spectacle, à base de platine portable et de tourne disque géant. Un des moments forts de cette édition 2016.
DJ SHADOW
Malgré le son qui souffre dans le HF6, Shadow en grand maître a su soulever une foule un peu atterrée par les basses vibrantes. Il faut dire, le son actuel du DJ se frotte au meilleur de la bass music. Ajouter à ça un beau visuel à 180° et vous obtenez un résultat 5 étoiles.
GUTS
Si comme nous, tu t’es extirpé de la foule lors de Pharrell pour rejoindre Guts, c’est sûr t’as pas été déçu… Oui je t’ai vu ! La bonne humeur du bienheureux a fait mouche et était des plus communicative. Un live bien ficelé avec un band en pleine forme aura marqué nos Ardentes. Merci mec ! On se voit bien vite !
STUFF
Le groupe belge souvent comparé à Badbadnotgood n’a définitivement rien à jalouser au quatuor canadien. Les hochements de tête et les bras levés au ciel étaient proportionnels à la vibration des membranes des enceintes. Des sonorités jazzy de leur compo’ jusqu’au remix d’Afrika Bambaataa, on s’est régalés
THUNDERCAT
En studio, il est adulé. En live, ça donne un trio basse/batterie/clavier plutôt classe qui sonne soul. On retiendra qu’une partie du public, tout devant, connaissait ses chansons aux mots prêts, ce qui en soit est aussi une performance. Ça n’a pas échappé au concerné qui est reparti sourire aux lèvres.
IBRAHIM MAALOUF
Comme il l’a si bien dit sur scène, difficile pour un groupe instrumental de gagner sa place dans un festival généraliste comme Les Ardentes. Malgré ça, IBRAHIM MAALOUF et son orchestre à 4 trompettes (du jamais vu ici) a conquis un public pas forcément connaisseur mais qui a joué le jeu. Le musicien assume, et c’est beau à voir ! Faut le dire, quand on passe par tous les styles de musiques et qu’on le fait bien, pas difficile qu’on vous le rende bien.
KAMASI WASHINGTON
Quand on croise un pote qui se demande comment Kamasi Washington va pourvoir retranscrire son album (17 morceaux de 12 minutes) en un live d’une heure, on avoue que ça nous interpelle aussi… En fait, son groupe et lui n’ont joué que 4 morceaux ! Mais ces 4 là, solos de tous les instruments en prime, nous aurons donné l’un des meilleurs concerts du festival. Ce n’est pas un public amateur de jazz et dansant sur le groove qui dira le contraire.
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ON TE RAPPELLE QUE :
- JYR, programmateur des Ardentes, nous avait offert une PDD spéciale à l’occasion du festival.
Elle est ICI
- Que notre premier carnet de voyage 2016 est ICI